Dimanche, je quittais la Haute-Savoie ensevelie sous 40 cm de neige fraîche. Hier matin, à Paris, je découvrais déjà les premiers bourgeons prêts à éclater.
Passer de l’hiver au printemps en seulement quelques heures, c’est frappant. Ça m’a rappelé une chose toute simple mais qu’on oublie souvent : la nature fonctionne par cycles, et nos entreprises auraient beaucoup à gagner à s’en inspirer.
J’aime observer ces rythmes naturels :
Le printemps, saison de la croissance. La sève monte, les bourgeons éclatent, les feuilles déploient leur énergie et les fleurs s’ouvrent pour attirer abeilles et papillons.
L’été, moment où l’on récolte les fruits mûrs après avoir laissé la nature faire son travail patiemment.
L’automne, temps de l’épure. Les feuilles tombent, le vent nettoie les branches fragiles, et l’arbre recentre ses forces.
L’hiver, enfin, période de repos nécessaire. La plante ralentit, économise son énergie et se prépare, sans bruit, au prochain printemps.
Ce rythme se répète depuis des millions d’années. Nous l’avons intégré profondément, même si aujourd’hui nous vivons entourés de béton et voyageons dans des boîtes en métal. Notre métabolisme est encore celui d’animaux connectés à leur milieu naturel.
J’ai l’impression qu’on n’a toujours pas bien intégré la valeur de ce cycle, et sa pertinence dans la vie de nos entreprises. Beaucoup d’entre nous agissent comme si la croissance devait être permanente. Et c’est aussi un message qu’on reçoit beaucoup comme entrepreneurs.
Je crois que c’est une erreur, et qu’on peut s’inspirer des cycles naturels pour mieux structurer notre activité, en raisonnant en saisons :
🌱 Un « printemps de l’entreprise », où l’on crée, expérimente, où fleurissent nos meilleures idées pour attirer clients et partenaires.
🌻 Un été où l’on laisse mûrir tranquillement les projets et les produits avant d’en récolter pleinement les résultats.
🍁 Un automne où l’on fait le tri : garder et renforcer ce qui a du sens, laisser partir ce qui ne porte plus de fruits.
❄️ Un hiver qui nous permet enfin de ralentir, réfléchir, affûter notre stratégie et reprendre des forces pour le prochain cycle.
Accepter ces saisons, c’est reconnaître qu’on ne peut pas être en permanence dans l’hypercroissance. C’est choisir la robustesse plutôt que l’épuisement. C’est se dire qu’après chaque phase d’expansion doit venir une phase d’approfondissement, puis de tri et de repos, pour être encore plus fort l’année d’après.
La nature est une bonne prof. Personnellement, elle m’aide énormément à comprendre comment structurer mon entreprise avec lucidité… et sans culpabilité !
Et vous, quels modèles naturels (ou autres) vous inspirent pour piloter votre activité ?
