[Cette chronique a d’abord été publiée dans la newsletter du 20 novembre 2022. Abonnez-vous]
Il n’y a sans doute pas de recette miracle pour réussir. Il y a en revanche des recettes pour échouer. Une équation traduit ça :
Résultats = Durée * Intensité * Intelligence
Si n’importe lequel des trois facteurs est à zéro, le résultat sera nul.
Pour le reste on n’est pas obligé de jouer sur les trois 😉
On ne joue pas dans la cour des grands… et tant mieux
Nous jouons à un jeu génial : l’entrepreneuriat c’est une partie où chacun peut jouer selon ses règles et où tout le monde peut gagner.
Vous allez me dire que c’est faux pour les grands groupes internationaux qui sont devenus tellement gros qu’ils sont obligés, pour survivre, de conquérir une part significative d’un marché mondial qu’ils disputent à quelques autres concurrents tellement similaires.
Leur vie est une partie de Battle Royal, ces jeux à la Hunger Games où l’unique gagnant est le dernier survivant parmi une foule de concurrents qui s’éliminent mutuellement pour rester sur un territoire qui rétrécit à chaque tour.
Mais, pour nous PME et TPE, le terrain de jeu est infiniment plus grand que ce dont nous avons besoin. Et il ne rétrécit pas, bien au contraire.
Le marché de n’importe quoi ne fait que s’agrandir au fil des années et des innovations des entreprises qui l’occupent.
Chacun son bout de terrain
Prenez celui des ordinateurs : c’est aujourd’hui plusieurs milliers de fois la taille du marché des ordinateurs de mon adolescence.
Un marché c’est une sorte de tapis fractal : plus on le découpe, plus sa surface totale s’agrandit.
Du marché des ordinateurs on est passé aux marchés des ordinateurs de bureau, des portables, des ultra portables, des stations de travail graphiques, des ordinateurs pour gamers, … etc.
C’est une illusion de vouloir dominer tous les marchés mais c’est de plus en plus facile de dominer un marché : il suffit d’en découper un petit morceau à sa taille.
Et si chacun peut détourer son propre terrain et inventer ses propres règles, alors tout le monde peut être un jour le gagnant d’une partie. Il suffit de jouer à domicile : là où on est meilleurs que les autres.
Il n’y a peut-être, dans le fond, qu’une seule chose que toutes nos entreprises, toutes nos parties ont en commun : pour gagner un match dont on ne connaît pas la durée, il faut rester dans le jeu. Quel que soit le score. On n’a perdu que quand on quitte le terrain.
Une seule règle : ne pas perdre, rester dans la partie.
Pour le reste on peut miser sur l’intelligence, sur l’intensité de nos efforts, ou sur la persistance.
Qui a dit qu’on devait se tuer à la tâche pour réussir ?
Pour aller plus loin :
Un livre : L’effet cumulé de Darren Hardy
Une vidéo : The 90/90/1 Rule de Robin Sharma
Cette réflexion de James Clear : « Persistance et variété. Ce sont les deux principaux moyens de développer de grandes idées ou de résoudre des problèmes importants.
Appliquez votre esprit à un sujet pendant une longue période. Certainement pendant des semaines, peut-être pendant des années. Et en cours de route, essayez de nombreuses lignes d’attaque. Continuez à générer des options, à explorer des pistes et à proposer des idées stupides. Copiez et collez des concepts issus de disciplines très différentes et voyez si cela vous mène quelque part. Pendant tout ce temps, continuez à affiner la meilleure solution que vous avez trouvée jusqu’à présent.
Ce qui ressemble à du génie peut simplement être le sous-produit de la persistance et de la variété.«
Ce texte a été originellement publié dans L’hebdo de Mille Mentors, le petit mail qui fait du bien le dimanche soir : une réflexion comme celle-ci, inspirée par l’actualité de la semaine, puis quelques pépites relevées dans ma veille et une pastille détente. Pour en profiter chaque semaine en avant-première, abonnez-vous.